Usage de l'eau : industrie

En 2020, les prélèvements pour l'industrie sur le bassin de l'Adour représentent 36 millions de m3 soit 10 % des prélèvements. Pour le bassin Adour-Garonne, 17 % des prélèvements (339 millions de m3) sont destinés aux industries. En France, cet usage concerne 23 % des volumes prélevés (2 748 millions de m3).

Prélèvements industriels

Les prélèvements pour l'industrie représentent 36 millions de m3 d'eau en 2020. Cette valeur prend en compte uniquement les prélèvements effectués par les industries elles-mêmes. D'autres structures, souvent plus petites, peuvent prélever l'eau nécessaire à leurs activités sur le réseau d'eau potable et ces volumes sont difficiles à évaluer. C'est pourquoi on représente sur les cartes suivantes 502 établissements publics ou privés à l’origine de pollutions ou de prélèvements d’eau liés à une activité économique non agricole et 98 volumes prélevés par les industries, ces derniers étant agrégés par secteur d'activité et par commune.

Activités des industries préleveuses

Répartition des volumes d'eau prélevés par les industries selon les secteurs d'activité

Origine des eaux prélevées

Les eaux destinées aux usages industriels sont majoritairement prélevées dans les eaux de surfaces. Dans le nord du bassin, les nappes captives sont également sollicitées tandis que les prélèvements dans les retenues et les nappes phréatiques se pratiquent davantage dans le quart sud-est du territoire.

Répartition des volumes d'eau prélevés par les industries selon les types de ressources

L'eau utilisée pour les industries a différentes origines :

  • les eaux de surface regroupant les cours d'eau, lacs et retenues artificielles ;
  • les nappes phréatiques regroupant les nappes à renouvellement rapide, non séparées de la surface du sol par une couche imperméable, les sources ;
  • les nappes captives, qui sont des nappes à renouvellement long, séparées de la surface du sol par une couche imperméable.

Les eaux utilisées sont ensuite traitées par des stations d'épuration. Selon les industries, les eaux usées sont traitées sur site par les entreprises ou dans des stations qui collectent les eaux domestiques et des eaux industrielles.

Production d'hydroélectricité

La production hydroélectrique des 167 installations du bassin de l'Adour représente 3 057 GWh/an (2018) pour une puissance installée de près de 1,2 GW, soit environ 4,5 % du total français pour la production comme pour la puissance installée.

Toutes les installations sont de type gravitaire : l’énergie d’une chute d’eau actionne une turbine qui génère de l’électricité. Des conduites forcées peuvent être installées dans les zones de montagne pour relier les zones de stockage de l'eau (lacs) aux turbines. On compte près de 75 km de conduites forcées sur le bassin de l'Adour, en surface ou enterrées. Avec ces conduites forcées, les lacs de Cap de Long et d'Aubert, situés hors du bassin versant, viennent alimenter l'usine de Pragnères qui est elle localisée à l'intérieur du bassin de l'Adour.

On distingue plusieurs types d'installations, selon le contexte et leur capacité de stockage :

  • pour les ouvrages de type lacs, la présence d'un réservoir d'eau de grande capacité rend la production d'électricité plus indépendante des conditions météorologiques et modulable selon les besoins. Ils sont présents dans les zones les plus montagneuses du bassin ;
  • pour les ouvrages fonctionnant par éclusées un réservoir est présent en amont, comme pour les ouvrages de type lac, mais de plus petite taille. Ils sont installés en moyenne montagne ;
  • pour les ouvrages fonctionnant au fil de l'eau il n'y a pas de retenue d'eau. La production d'électricité n'est donc pas modulable car l'énergie du cours d'eau est utilisée telle qu'elle se présente, avec ses variations saisonnières ou journalières. Il s'agit en revanche d'aménagements plus simples à réaliser et c'est le type d'ouvrage le plus représenté sur le bassin.

La « petite hydroélectricité », celle des centrales de puissance inférieure à 10 MW et fonctionnant le plus souvent au fil de l'eau, représente la majorité des installations du bassin (118 sur 167).

Quelques chiffres sur l'hydroélectricité dans le bassin

A propos des données utilisées

Les données utilisées proviennent de l'agence de l'eau Adour-Garonne ("Ouvrages hydrauliques dédiés à production d'électricité" 2020). La productibilité moyenne utilisée dans ces données correspond à la quantité d'énergie pouvant être produite, elle est fournie par le producteur ou calculée par la moyenne interannuelle des redevances.

La production électrique provient du bilan des redevances pour les ouvrages en rivière 2018, publié par l'agence de l'eau Adour-Garonne en 2020.

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Observatoire de l'eau